Deux Questions

>> lundi 19 janvier 2009


Je parlais hier soir avec une très bonne amie qui avait l'habitude d'accepter ma franchise, voire qui aimait ça. Pourtant hier soir, ce ne fut pas le cas, j'étais étonné de voir une réaction dont elle avait pas la coutume d'avoir. Peut être est ce la sensibilité du sujet qu'on abordait ou le fait que je voulais expliquer logiquement quelque chose qui ne se prêtait pas facilement à une telle approche. Il faut dire aussi qu'on n'avait pas l'habitude de rentrer dans des conflits, mise à part quelques piques que j'aimais assigner à son ego, qui disons le, dépasse les proportions conseillées ou les appellations qu'elle ose employer en me désignant sachant que ça m'irrite mais qui finissaient souvent par m'amuser. J'ai fini par me rabattre sur l'humour pour échapper à l'échange verbal qui s'envenimait un chouïa, méthode qui marche généralement. Le hic c'est que je revenais à la charge, en critiquant cette fois un texte qu'elle avait composé et publié, que je trouvais pour ma part totalement « commercial ». Je m'explique: commercial du point de vue qu'il a été écrit pour susciter l'intérêt des lecteurs, les pousser à réagir le tout sur une idée réchauffée, recyclée presque cliché. A ma critique sa réponse fut : « Comme ça, il y'en aura pour tout les gouts ». Et je ne suis pas adepte de ce principe. Je pense que quand on compose, de la prose, de la poésie ou disons de l'art généralement, on doit être égoïste, pas de tel sorte à négliger le lecteur, loin de là, mais qu'on doit écrire en premier lieu pour soi avant autrui. Et c'est ce qui fait que, selon moi, la composition qu'on produit porte en elle une part de soi, une empreinte personnel qui fait son unicité et son originalité.

Pour revenir à notre discussion, sa réponse à ma critique, qu'elle a accepté cette fois, m'a étonné : « Je manque d'inspiration c'est pour ça ». Elle m'a étonné parce que ce n'est encore pas son habitude que de chercher des excuses. Elle assume d'habitude, au point de tomber dans la mauvaise foi, dans certains cas. Ceci dit c'est tout le personnage, à prendre ou à laisser. Quand j'y repense, maintenant, je vois peut être ce qu'elle voulait défendre sans trouver les arguments pour le faire. Le lecteur qui sera attiré par cet article, le lira et réagira de suite, serait tenter de découvrir d'autres publications qui cette fois seraient plus intéressantes et plus constructives(je pense ne pas me tromper, si c'est le cas elle sait ou me trouver). Une méthode de « marketing » que moi je condamne, « en allant me réfugier derrières mes idéaux », mais qui fait qu'elle a de plus en plus de lecteurs, du coup de plus en plus de publications. Le dialogue nocturne continua donc et arriva là ou je ne voulais pas qu'il arrive: « Pour quoi n'as tu pas pondu une seule ligne depuis un bon bout de temps? » Et là encore je fus étonné, puisqu'à cette question je n'avais pas de réponse et que depuis quelques temps, je ne dépassais pas les quelques lignes pour ensuite les abandonner à l'oublie. Hier par contre la réponse me parut claire. Spontanément je répondais à cette question. Surement parce que la réponse est intimement liée à l'égoïsme dont je parlais: On a toujours besoin de faire des introspections, de se poser des questions... Chacun à sa manière bien évidemment, la mienne étant l'écriture, de plus elle a le mérite de me soulager et de m'aider relativement à affronter mes doutes, mes peurs, mes tares... Seulement en ce moment je sais qu'il y quelques démons qui me rangent, quelques chose qui a besoin de se révéler et bien que je ne saurais définir avec exactitude sa nature, je sais qu'une introspection de la sorte, aura deux résultats possible : me soulager ou m'enchainer, si ce n'est sombrer un peu plus. Et là je serais peut être submergé par un nombre écrasant de démons intimes que j'aurais à mater ou même combattre. En un mot la lâcheté, m'empêche de faire mes voyages habituels. « Et depuis quand sommes nous lâches? ». et voilà une deuxième question dont la réponse m'horripile, m'effraye aussi. Il faut dire que le fait de se révéler à soi et par la même occasion à tout ceux qui se laisseront aller à lire ce qu'on produit de plus intime, est loin d'être lâche au contraire, et là qu'on me traite de mégalomane que m'importe, c'est un signe de courage que rare ceux qui sont capable d'en faire preuve. S'en abstenir devient surement lâche, et nous le sommes pas qu'elle disait. Deux questions donc aux quelles, j'ai répondu partiellement et une question qui reste encore sans réponse : « Dois je mettre de coté mes doutes, mes craintes et ma lâcheté, et entreprendre ce maudit voyage? Serait ce sage? ». Vivement qu'elle croise ma route, cette réponse!

Par RadioDrama

3 commentaires:

عياش مالمرسى 19 janvier 2009 à 11:26  

je ne sais qu'une chose: ta vision de l'écriture est plus saine que celle de ton amie. Tu es libre, elle, elle est condamnée par l'envie de plaire....

Venom 19 janvier 2009 à 18:51  

That's my reply :)

http://venomstyle.blogspot.com/2009/01/objection-votre-dshonneur.html

Cerise & RadioDrama 20 janvier 2009 à 08:21  

Ahla b 3ayech, à vrai dire je ne voudrais pas aller jusqu'à faire ce genre de comparaison, je t'invite donc à lire "A mon personnage rebelle" J'y expose un peu plus ma vision de la chose!
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