Martha

>> dimanche 22 mars 2009

Le rêve - Pablo Picasso


Une petite nouvelle que j'ai écrite sur plusieurs étapes, et à chacune d'elles je me suis surpris à raconter ce que je ne prévoyais pas de raconter. Vous pouvez retrouver les différentes parties ici et là sur le blog mais je vous la livre en entier, c'est plus simple :p




Le rêve


Elle tira sur sa clope, bu dans mon verre, croisa mon regard et dit: «Alors, tu fais quoi dans la
vie? ». Ce que je fais dans la vie? Ha! Comme si ça l'intéressait. « Je suis journaliste » si on peut
appeler ce que je faisais du journalisme bien sûr, comme s'il suffisait de remplir une colonne dans
un journal pour qu'on puisse t'appeler journaliste. « Journaliste hein! Ça doit être marrant ».
Marrant, ha! Exactement! « Tu m'offres un verre? » Une inconnue qui se pointe, prend place à ta
table et te demande de lui offrir un verre. Je suis entrain de rêver, ça ne peut pas être vrai. Qui es tu?
Et puis quel est cet endroit? Attends, mais ce bar est désert, moi, elle et puis la fumée de sa
cigarette. Aïe! « Bah alors, je t'ennuie à ce point? Va me chercher un martini, au lieu de rêvasser ».
Mais il n'y a personne derrière le bar, comment veut elle que je lui apporte ce martini. Je me levais
quand même, allais au bar et lançais :
-"Y'a quelqu'un?", c'est ma voix? Je suis entrain de faire un rêve étrange...
-"Oui, j'arrive. Que puis je faire pour vous? "
-"Un martini et une bière s'il vous plait,"
-"Ça marche, vous êtes avec Martha?"
-"Martha?"
-"Oui, elle..."
-"Ah! oui." Mais, est ce que c'est moi qui est avec elle ou l'inverse?
« Oui je suis dans ton rêve, je suis ton rêve ou plutôt j'en fais ce que je veux, regardes autour de
toi » j'étais plus dans le bar, mais au milieu d'une place remplie de cris, de pas , de vie... Et elle était
toujours là, son verre à la main, elle écrasa sa cigarette sous le bout de ses talons aiguilles et
lança : « Tu danses? » Ici au milieu des gens, dans la rue, il n'y a même pas de musique. Elle sourit!
Elle lit dans mes pensées? « Oui, je suis pas seulement dans ton rêve, tu m'as dans la peau ». Je
distinguais sa voix malgré tout le brouhaha qui régnait dans le coin. Non, c'est si silencieux,
toujours la même place, mais, plus de cris, plus de pas, plus de vie, juste une mélodie qui semblait
s'approcher de plus en plus et envahissait tout l'espace, m'envahissait, nous envahissait. Le rythme
était soutenu, même le soleil se couchait au loin, me laissant seul avec Martha, qui s'avançait vers
moi. Et plus elle s'approchait et plus je sentait mes membres s'engourdir, mes forces m'abandonner
et mes pensées s'évader. Elle avançait d'un pas lent mais gracieux. Je sentais que je ne tiendrais pas
longtemps, mon souffle devint saccadé et j'avais du mal à rester conscient. Elle était toute proche à
présent, son parfum m'envahissait et son souffle effleura ma joue. Elle prit ma main dans la sienne
et comme par magie mes forces revinrent. Je me retrouvais enlaçant Martha, dansant avec Martha,
épris de Martha. « Tu vois c'était pas si difficile que ça ». Non, c'est d'une simplicité parfaite:
Martha dans mes bras, ses grands yeux noirs dans les miens. Oui je l'ai dans la peau. Elle rapprocha
ses lèvres des miennes. Je sentis son souffle se mêler au mien. L'impatience me gagna et pour un
instant je ne vivais que pour attendre son baiser, pour sentir ses lèvres sur les miennes. Et soudain,
l'obscurité gagna la place, le soleil laissa place à une nuit froide et sombre, mes membres
s'engourdirent à nouveau et Martha qui s'éloignait, Martha qui ne souriait plus, Martha qui n'est
plus. Un bruit strident chassa la musique, et j'immergeai de mon rêve, « Oui, allo » « Tu dors
encore? si tu te pointes pas au bureau, dans 30 minutes tu es viré ». Oui finalement ce n'était qu'un
rêve.



Le hasard


17h30 enfin! Je débranche mon ordinateur, le met dans sa sacoche, rassemble les quelques
brouillons qui trainaient sur le bureau et je m'arrache au siège qui m'a emprisonné toute la journée.
Je dois passer par le bureau du chef pour lui remettre mon article. Et puis non, il va encore me sortir
sa fameuse phrase : «Huh! Au dernier moment, comme d'habitude. » Il l'aura par mail son article, ça
m'évitera de sentir l'odeur infecte de son cigare et entendre la nuisance sonore qui lui sert de voix.
Ascenseur, parking, bip et vroum! Enfin libre. Un week-end à me prélasser sur mon cher canapé
et à trouver des excuses pour ne pas sortir. Première à gauche, au feu prendre à droite et le periph'
hideux t'ouvre les bras pour t'entrainer dans cette succession de panneau d'indications, de feux de
signalisations et de chauffards: La modernité! Tsss. « Route barrée pour cause d'accident grave,
veuillez prendre... » Qu'importe ce que je vais prendre, l'essentiel c'est que je vais rejoindre mon
20m² mal éclairé et mal aéré. J'allume mon GPS. « Au prochain carrefour, prendre à gauche. » Et
comme un élève modèle je me range à gauche pour prendre le trajet conseillé. Au bout de la rue
étroite que je venais de parcourir, une grande place « Serrez à droite, au feu prenez la bretelle » Oui
maitre! Des gestes machinales comme cette voix qui s'efforce d'être humaine sans y parvenir. Au
feu je plonge ma main dans la poche de ma veste à la recherche de mon autre joaillier. Je m'allume
une cigarette, le feu passe au vert, et ma voiture ne bouge pas d'un poil, je ne bouge plus. Cette
place, ces cris, ces sons de pas saccadés, je suis déjà venu ici, ce n'est pas juste une impression de
déjà-vu, je me rappel tout les détails. Je suis déjà venu ici, oui, mais en rêve! Ce rêve qui m'a hanté
depuis des mois, ce rêve qui revenait tout les soirs me rappeler que je suis son prisonnier, ce rêve
qui était plus réel que la réalité.
« Mais tu vas bouger espèce de... ». Je me range sur le coté en ignorant les recommandation du
GPS et je sort de la voiture. Les mêmes senteurs, le soleil qui plonge dans l'horizon, les mêmes
passants qui te bouscules sans crier gare, serait ce encore un rêve. Non cette fois ci c'est bien réel!
Et puis cette mélodie, la même que j'entendais dans mon sommeil! Je cherche des yeux l'endroit
d'où elle pouvait venir, en vain, les passants cachait la vue, tellement ils s'entassaient sur les
trottoirs. Je me fie à mon ouï et j'avance bousculant tout ceux qui me croisent et ignorant les regards
noirs qui se posaient sur moi. La musique fut de plus en plus proche et l'impatience me gagna. Je
sentais que je ne tiendrais pas longtemps, mon souffle devient saccadé et j'avais du mal à rester
conscient . J'arrive enfin à coté de la bouche de métro. Pétrifié, je la vois, je la reconnais: Les
mêmes cheveux sombres, le même regard profond, la même robe rouge. Martha était là, accroupie à
même le sol, tenant une guitare et chantant cette même mélodie sur la quelle on a dansé, dans mon
rêve. Martha jouait, Martha chantait et les gens passaient. Quelques uns laissaient tomber une pièce,
dans l'étui à guitare et Martha les remerciait en souriant, ce même sourire que je voyait dans mon
rêve. Je reste planté là, écoutant Martha et sa guitare, admirant Martha et sa beauté. Les passants se
font de plus en plus rares, la nuit prenait le dessus de plus en plus et le calme commençait à régner
sur la place. Et moi je suis encore là, à quelques mètres d'elle, comme ensorcelé. Elle m'a remarqué,
mais ne faisait pas trop attention à moi. Allumant une cigarette, Elle fini par m'adresser un sourire et
commence à remballer ses affaires. Que dois je faire? Je ne peux pas la laisser partir encore une
fois. Que dois je dire? « Bonsoir, je vous ai vu en rêve »? Martha me tourne dos, tire sur sa cigarette
et part dans la direction opposée.
Moi, je reste encore planté ici la suivant du regard.




Qui est Martha?


« Bonjour, Fab' ». Ah ce sacré Fab' le premier debout de tout le squat et pourtant le plus camé de
tous. Il se réveil à l'aurore grimpe sur le toit pour admirer le levé du soleil, Il faut surtout pas lui
demandé pour quoi tient-il tant à le faire, il se mettra dans tout ces états et boudera pendant le reste
de la journée. Enfin, on rencontre de drôle de pigeons dans des endroits pareils et il n'est pas le pire
exemple. Allez, un café chez Gio, et au boulot. Celui la aussi est un drôle de personnage, qui n'a de
l'italien que le nom ou le surnom devrais je dire. Ah si! son béret, qui date de l'époque à laquelle il
travaillait comme garçon de café à Naples ou on lui a préféré Gio à Mohsen. Depuis il se prend pour
un Napolitain, un vrai. « Martha! » En rallongeant la première syllabe, comme l'aurait prononcé un
Italiano vero, s'il vous plait. « Gio! Comment vas tu? Alors, des nouvelles de la famille à Naples? »
Je ne peux m'empêcher de me prêter à son jeu. « Si, si, va bene la familia. Alora un café comme
d'abitoude? » Un Italien tu parles! Une journée qui s'annonce comme toute celle que j'ai vécu depuis
que j'ai abandonné ma « bonne situation » comme disait mon père. Oui pour résumer, je suis
diplômée en Histoire de L'art, j'avais un bon poste au sein d'un musée de renommée et je faisais des
études de marketing à coté pour reprendre ensuite la galerie d'art de mon paternel, jusqu'au jours ou
je décidai d'abandonner cette vie pour une autre, disons plus satisfaisante à mes yeux. Ma guitare,
mes pinceaux, mes colocataires, les squats et Chez Gio, voilà à quoi se résume ma vie. Un choix qui
ne fut certes pas évident , mais qui m'a libéré d'une vie monotone et ennuyante. Je ne pouvais vivre
entourées de snobs de tout genre et de coincés. Je leurs préfère largement mes colocataires, eux au
moins savent vivre. Aussitôt mon café fini, je me laissait emporter par mes pas, à travers les rues de
la capitales que j'ai préféré à ma ville natale. Je parcourais ses boulevards, ses rues et ses ruelles, en
m'arrêtant de temps à autre pour esquisser un croquis ou deux. J'aimais aussi à me prélasser dans les
parcs, tantôt plongée dans la lecture d'un roman, tantôt chatouillant les cordes de ma guitare. Vient
midi, un bon petit plat « Italo-Tunisien » chez Gio et me voilà partie pour ma petite place, jouant et
chantant pour les passants, bien qu'ils ne le méritent pas . Mais il faut bien gagner sa vie. Oui
messieurs dames, je gagne ma vie! D'une façon peu conventionnelle, mais honnête. Voilà ma
journée, simple, monotone certes mais satisfaisante.
Mais depuis quelques jours, à l'heure des sorties de bureau, j'avais remarqué un homme, la
trentaine, assez grand , habillé et coiffé maladroitement qui se postait à quelques mètres de moi et
qui restait pointé là à m'écouter ou à ma regarder, que sais-je, jusqu'à mon départ. Il ne me
dérangeait pas à vrai dire, et il n'avait pas l'air d'être l'un de ces vicieux que les filles de ma situation
connaissaient que très bien, malheureusement. J'avais l'impression, à première vue, de le connaître.
L'aurais je vu quelques part? Faisait il partie de mon ancienne vie que j'ai volontairement enterrée
quelques part dans ma mémoire? Non, c'est très improbable. Ce n'est pas seulement une impression
de déjà vu, ça va bien au delà de ça. J'ai comme le sentiment que j'avais partagé quelques chose
d'intense avec lui, mais que je ne saurais pas définir exactement. Au bout de quelque temps je
commençais à m'habituer à sa présence, ça devenait une sorte de rendez vous journalier entre nous,
moi accroupie ici, lui debout à coté de la bouche de métro. Un lien mystérieux nous unissait, un
dialogue silencieux s'engageait entre nous, mais il me rendait jamais mes sourires!
Qu'importe de toute façon.




Qui suis je?


Regardez les ces deux là, Martha et son amoureux mystérieux. Ils se sont rencontré comme très
peu de gens peuvent le faire, là ou très peu de gens prennent conscience de ce qui leurs arrivent.
Imaginez les, assis à une table, dansant dans la rue, parlons sans même prononcer mot. C'est bon?
Vous y êtes? Maintenant, dévisagez les, n'ayez crainte ils ne vous remarquerons pas. Observez touts
leurs gestes, toutes leurs mimiques, leurs habitudes. N'y a-t-il pas un détail qui vous saute aux yeux?
J'avoue volontiers que ce n'est pas facile. Moi même, j'ai eu du mal à le percevoir. Qui suis je?
Mais attendez, chaque chose en son temps. Laissez moi d'abord vous aider à voir ce que j'ai
découvert. Mais avant toute chose, il faudrait qu'on scelle un pacte : Vous ne les jugerez pas, ni me
jugerez moi. Si vous vous sentez capable de tenir cette promesse, on pourra continuer...
J'attends votre réponse! Parfait.
Voilà ce qu'il en est : Un jeune homme apparemment blasé, exerçant un métier qui, pour le moins,
ne le satisfait pas, étouffé par un cadre dont il juge malsain et superficiel. Mais qui a une faculté que
rare ceux qui l'ont, celle de rêver! Vous me diriez que le rêve est un phénomène qui survient
pendant notre sommeil, qui résulte de la représentation aux yeux de notre esprit des objets qui
occupent notre pensée et surtout que tous rêvons. Certes, mais ce jeune homme a réussi à voir la
réalité en rêve, d'une certaine manière. Et ce n'est pas un prophète!
Vous êtes toujours là? J'aimerais pas vous perdre, arrêtez moi dés que vous commencez à perdre le
fil. C'est bon? Revenons donc à notre sujet.
Quel est cette réalité qu'il voit en rêve au juste? Exactement, Martha! La question qui nous saute
aux yeux, donc, est : Qui est Martha? Elle a beau se présenter comme elle l'a fait, on la cerne que
difficilement, hein? Moi même je n'y arrive pas, et j'aurais beau essayer je n'y arriverai jamais. Elle
est compliquée, fugueuse, passionnée, aventurière, artiste, autoritaire, confiante, curieuse... et tant
d'autre adjectifs me viennent à l'esprit en me l'imaginant, pas vous? Maintenant mettez les dans la
même scène, cote à cote, quelque chose cloche hein? Je vais vous dire ce que c'est : Sous cet angle,
on se rend facilement compte qu'ils ne sont pas fait pour se rencontrer, n'est ce pas? Ni pour vivre
quoique ce soit ensemble. Et pourtant ils étaient là ensemble, et le pire c'est que ça nous paraissait
d'une évidence et d'un naturel! Vous y êtes? Vous le voyez ce petit détails? Non, pas du tout, et peut
être que même si je le pointais du doigt vous ne le remarquerez point. Parce qu'il fallait avoir rêvé
de Martha ou de ce jeune homme. Concentrez vous, parcourez votre mémoire à la recherche de l'un
d'eux et aussitôt trouvé, une évidence vous sautera aux yeux: Ce n'est qu'une seule et unique
personne! Une personne déchirée entre sa réalité et ses désirs qu'elle effleure de temps à autre. Une
personne qui change de route par le plus grand des hasards, pour découvrir que son rêve est bel et
bien réel. Mais qui n'arrive pourtant pas à s'en saisir, aller à sa rencontre et se contente simplement
de le voir partir tout les soirs.
Qui suis je? Ai je vraiment besoin de répondre à cette question?

Par Drama

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>> mercredi 4 mars 2009


Une fois n'est pas coutumes je me laisse tenter par quelques vers :

Ce soir je suis un chamane
Ce soir je quitte mon univers infâme
Ce soir je rejoint mes terres ancestrales
Ce soir je la chanterai jusqu'à moi

Ô esprits affamés je m'offre à vous
Que ma chair assouvisse votre voracité
Tailladez là, dépecez moi, apaisez toute faim
Et que j'assiste à votre festin

Car ce soir je suis un chamane
Et je la chanterai jusqu'à moi

Je vous entends au loin
Venez donc en moi
Le serpent de feu est déjà là
L'esprit du vent est en chemin
Mon être s'élève enfin
Et je vois et j'entends et je crois

Ce soir je suis un chamane
Et je la chanterai jusqu'à moi

Regardez la,
Elle est la lumière qui éclaire ma voie
Sentez la,
Elle est l'air qui défie toute mes lois
Écoutez la,
Elle est la sérénade de ma foi
Touchez la,
Elle est ma providence, mon destin,
Pauvre fous, vous ne pourrez pas
Car elle est ma Gaïa

Et ce soir je suis un chamane
Je la chante jusqu'à moi
Et ce soir elle est là
Déesse souveraine,
Prenant possession de ses biens
Ce soir je l'ai atteint
Sommet de mon extase
Fin de ma sublimation
Source de mes inspirations

Dansons ma reine, dansons
La nuit est encore là
« Le jour la balaiera »
Emmène moi dans ton paradis
Je suis las de ce monde ci
« Hélas, je ne pourrai pas »
Chante moi une mélopée
Que je ne puisse me réveiller
« Non il faut partir, à présent mon bien-aimé »

Oui, je m'en vais
Mais tout les soirs je serai un chamane
et tout les soir je te chanterai
Jusqu'à ce que tu vienne à moi





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On veut de la cerise...

>> samedi 21 février 2009

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Martha 3éme partie

>> samedi 7 février 2009


« Bonjour, Fab' ». Ah ce sacré Fab' le premier debout de tout le squat et pourtant le plus camé de tous. Il se réveil à l'aurore grimpe sur le toit pour admirer le levé du soleil, Il faut surtout pas lui demandé pour quoi tient-il tant à le faire, il se mettra dans tout ces états et boudera pendant le reste de la journée. Enfin, on rencontre de drôle de pigeons dans des endroits pareils et il n'est pas le pire exemple. Allez, un café chez Gio, et au boulot. Celui la aussi est un drôle de personnage, qui n'a de l'italien que le nom ou le surnom devrait je dire. Ah si! son béret, qui date de l'époque à laquelle il travaillait comme garçon de café à Naples ou on lui a préféré Gio à Mohsen. Depuis il se prend pour un Napolitain, un vrai. « Martha! » En rallongeant la première syllabe, comme l'aurait prononcé un Italiano vero, s'il vous plait. « Gio! Comment vas tu? Alors, des nouvelles de la famille à Naples? » Je ne peux m'empêcher de me prêter à son jeu. « Si, si, va bene la familia. Alora un café comme d'abitoude? » Un Italien tu parles! Une journée qui s'annonce comme toute celle que j'ai vécu depuis que j'ai abandonné ma « bonne situation » comme disait mon père. Oui pour résumer, je suis diplômée en Histoire de L'art, j'avais un bon poste au sein d'un musée de renommée et je faisais des études de marketing à coté pour reprendre ensuite la galerie d'art de mon paternel, jusqu'au jours ou je décidai d'abandonner cette vie pour une autre, disons plus satisfaisante à mes yeux. Ma guitare, mes pinceaux, mes colocataires, les squats et Chez Gio, voilà à quoi se résume ma vie. Un choix qui ne fut certes pas évident , mais qui m'a libéré d'une vie monotone et ennuyante. Je ne pouvais vivre entourées de snobs de tout genre et de coincés. Je leurs préfère largement mes colocataires, eux au moins savent vivre. Aussitôt mon café fini, je me laissait emporter par mes pas, à travers les rues de la capitales que j'ai préféré à ma ville natale. Je parcourais ses boulevards, ses rues et ses ruelles, en m'arrêtant de temps à autre pour esquisser un croquis ou deux. J'aimais aussi à me prélasser dans les parcs, tantôt plongée dans la lecture d'un roman, tantôt chatouillant les cordes de ma guitare. Vient midi, un bon petit plat « Italo-Tunisien » chez Gio et me voilà partie pour ma petite place, jouant et chantant pour les passants, bien qu'ils ne méritent pas ça. Mais il faut bien gagner sa vie. Oui messieurs dames, je gagne ma vie! D'une façon peu conventionnelle, mais honnête. Voilà ma journée, simple, monotone certes mais satisfaisante.

Mais depuis quelques jours, à l'heure des sorties de bureau, j'avais remarqué un homme, la trentaine, assez grand , habillé et coiffé maladroitement qui se postait à quelques mètres de moi et qui restait pointé là à m'écouter ou à ma regarder, que sais-je, jusqu'à mon départ. Il ne me dérangeait pas à vrai dire, et il n'avait pas l'air d'être l'un de ces vicieux que les filles de ma situation connaissaient que très bien, malheureusement. J'avais l'impression, à première vue, de le connaître. L'aurais je vu quelques part? Faisait il partie de mon ancienne vie que j'ai volontairement enterrée quelques part dans ma mémoire? Non, c'est très improbable. Ce n'est pas seulement une impression de déjà vu, ça va bien au delà de ça. J'ai comme le sentiment que j'avais partagé quelques chose d'intense avec lui, mais que je ne saurais pas définir exactement. Au bout de quelque temps je commençais à m'habituer à sa présence, ça devenait une sorte de rendez vous journalier entre nous, moi accroupie ici, lui debout à coté de la bouche de métro. Un lien mystérieux nous unissaient, un dialogue silencieux s'engageaient entre nous, mais il me rendait jamais mes sourires! Qu'importe de toute façon.

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Martha 2éme partie

>> mardi 3 février 2009


La premiére partie est IcI




17h30 enfin! Je débranche mon ordinateur, le met dans sa sacoche, rassemble les quelques brouillons qui trainaient sur le bureau et je m'arrache au siège qui m'a emprisonné toute la journée. Je dois passer par le bureau du chef pour lui remettre mon article. Et puis non, il va encore me sortir sa fameuse phrase : «Huh! Au dernier moment, comme d'habitude. » Il l'aura par mail son article, ça m'évitera de sentir l'odeur infecte de son cigare et entendre la nuisance sonore qui lui sert de voix.

Ascenseur, parking, bip et vroum! Enfin libre. Un week-end à me prélasser sur mon cher canapé et à trouver des excuses pour ne pas sortir. Première à gauche, au feu prendre à droite et le periph' hideux t'ouvre les bras pour t'entrainer dans cette succession de panneau d'indications, de feux de signalisations et de chauffards: La modernité! Tsss. « Route barrée pour cause d'accident grave, veuillez prendre... » Qu'importe ce que je vais prendre, l'essentiel c'est que je vais rejoindre mon 20m² mal éclairé et mal aéré. J'allume mon GPS. « Au prochain carrefour, prendre à gauche. » Et comme un élève modèle je me range à gauche pour prendre le trajet conseillé. Au bout de la rue étroite que je venais de parcourir, une grande place « Serrez à droite, au feu prenez la bretelle » Oui maitre! Des gestes machinales comme cette voix qui s'efforce d'être humaine sans y parvenir. Au feu je plonge ma main dans la poche de ma veste à la recherche de mon autre joaillier. Je m'allume une cigarette, le feu passe au vert, et ma voiture ne bouge pas d'un poil, je ne bouge plus. Cette place, ces cris, ces sons de pas saccadés, je suis déjà venu ici, ce n'est pas juste une impression de déjà-vu, je me rappel tout les détails. Je suis déjà venu ici, oui, mais en rêve! Ce rêve qui m'a hanté depuis des mois, ce rêve qui revenait tout les soirs me rappeler que je suis son prisonnier, ce rêve qui était plus réel que la réalité.

« Mais tu vas bouger espèce de... ». Je me range sur le coté en ignorant les recommandation du GPS et je sort de la voiture. Les mêmes senteurs, le soleil qui plonge dans l'horizon, les mêmes passants qui te bouscules sans crier gare, serait ce encore un rêve. Non cette fois ci c'est bien réel! Et puis cette mélodie, la même que j'entendais dans mon sommeil! Je cherche des yeux l'endroit d'où elle pouvait venir, en vain, les passants cachait la vue, tellement ils s'entassaient sur les trottoirs. Je me fie à mon ouï et j'avance bousculant tout ceux qui me croisent et ignorant les regards noirs qui se posaient sur moi. La musique fut de plus en plus proche et l'impatience me gagna. Je sentais que je ne tiendrais pas longtemps, mon souffle devient saccadé et j'avais du mal à rester conscient . J'arrive enfin à coté de la bouche de métro. Pétrifié, je la vois, je la reconnais: Les mêmes cheveux sombres, le même regard profond, la même robe rouge. Martha était là, accroupie à même le sol, tenant une guitare et chantant cette même mélodie sur la quelle on a dansé, dans mon rêve. Martha jouait, Martha chantait et les gens passaient. Quelques uns laissaient tomber une pièce, dans l'étui à guitare et Martha les remerciait en souriant, ce même sourire que je voyait dans mon rêve. Je reste planté là, écoutant Martha et sa guitare, admirant Martha et sa beauté. Les passants se font de plus en plus rares, la nuit prenait le dessus de plus en plus et le calme commençait à régner sur la place. Et moi je suis encore là, à quelques mètres d'elle, comme ensorcelé. Elle m'a remarqué, mais ne faisait pas trop attention à moi. Allumant une cigarette, Elle fini par m'adresser un sourire et commence à remballer ses affaires. Que dois je faire? Je ne peux pas la laisser partir encore une fois. Que dois je dire? « Bonsoir, je vous ai vu en rêve »? Martha me tourne dos, tire sur sa cigarette et part dans la direction opposée. Moi je reste encore planté ici la suivant du regard.

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A mon personnage rebelle

>> mardi 20 janvier 2009

© Rafael Castañer Zutpequenya Rebelion



J'ai respecté ton anonymat, et tu m'en remercie. Mais tu n'as pas respecté l'anonymat de mon personnage. Certes il s'agit de toi, et en tant qu'être humain tu jouis de certains droits, mais pas en tant que personnage. Car dans ce cas tu m'appartiens, ta volonté s'efface devant la mienne, ta liberté ne dépend que de mon imaginaire et tes objections sont rejetées d'office par mon tribunal. Plus d'ego, plus de libre arbitre, j'ordonne et tu exécute. Mais de retour du royaume de Morphée, je me rends compte que ce cher personnage s'est rebellé, il a décidé de se justifier, non, que dis je, d'expliquer certains points, nuance. Un personnage est capable de prendre de telles décisions et d'accomplir ces actes, sans ma permission? Certainement pas et tout dépassement mérite sanction et elle ne saura tarder.

Il est toute fois préférable, pour l'instant, de chercher les causes de cette rébellion pour ne pas à avoir en subir d'autres. Première cause potentielle: mon personnage existe au delà de mes textes. Toute fois cela ne lui donne pas le droit de bafouiller mes commandements et je ne suis ni le premier ni le dernier à avoir transformer le réel en fictif. Donc à rejeter. Ah! Mais attendez, je connais la cause, mon personnage est doté d'un ego sur dimensionné. Mais le traitement que j'emploie pour éliminer les spécificités réelles de mes sujets est efficace. Non je crois que j'aurais du augmenter les doses. Comment ai-je pu négliger ça? Résultat: je dois gérer ce personnage, peut être même discuter avec lui! Laissez moi voir mes manuels, mes références. Attendez que je regarde dans celui là aussi. Rien, aucun mode d'emploi aucune notice ni conseil. Non mais regardez moi ça! Il ose s'adresser à moi! Il ose me montrer du doigt! Quel culot!


Qu'il en soit ainsi, ma colère s'abattra sur lui et il regrettera amèrement.


Pour le moment, et comme on est confronté à une expérience nouvelle, voyons ce que ceci donnera. Allez jouons le jeux, on aura pas grand chose à perdre, hormis le personnage en lui même, que je pense avoir déjà perdu.


« Chère personnage,


Je me suis décidé enfin à t'adresser ses quelques lignes. Non sans peine, car ton départ m'a bouleversé et ton culot m'a agacé. Ceci dit, j'aime les expérience nouvelles. Sache donc très chère que je suis constamment pris au piège de la réalité et je n'ai jamais cessé de l'être. Seulement je peux m'échapper par moment du rationalisme et de la logique, pour les observer d'un monde ou ils n'ont pas recourt. Un monde où il n'y a de logique que celle qui me convient, ou le rationnel a épousé l'irrationnel avec ma bénédiction. Mais plusieurs liens me rattache à cette réalité et appliquer ce qui a court dans l'autre monde dans celui là, serait une grave erreur. Tu devrais donc garder à l'esprit que certains faits peuvent être expliqués par la logique, entre autre le sujet de notre querelle. Mais bon là n'est le sujet comme tu dis!


Ce qui m'étonne par contre, c'est le fait que tu considère que je suis resté à ce carrefour, pire que je trébuche! Sache alors que ces sentiers, me sont très familiers, j'en connais le moindre détour, le moindre caillou et les moindres déchets aussi. Je ne cesse de les parcourir de long en large et tout ceux qui sont passé par là m'ont aperçu faire un feu ou converser avec un voyageur. Mais je ne fais pas partie de ceux qui cherche la fin de la route. J'attends encore de la connaître parfaitement, d'essayer tout ses croisements et sentiers. Une tache ardue je te l'accorde mais qui vaut le coup d'y laisser quelques efforts. Alors si tu as une longueur d'avance, sache qu'elle suit une seule direction peut être plusieurs sens, mais la direction reste la même. Ma proposition reste donc de mise : si tu veux découvrir d'autres chemins, je serais là ou on s'est quitté.


Venons donc à ma critique : « Commercial du point de vue qu'il a été écrit pour susciter l'intérêt des lecteurs » dis-je. Mais je dis aussi: « le tout sur une idée réchauffée, recyclée presque cliché », Tu l'auras pas vu ou tu l'as peut être « délibérément contourné »? Ce qui a fait que l'idée est venue tronquée, incomplète, facile à balayer. Attention à ce genre de procédé, il a le mérite d'être efficace sur une courte durée, mais facilement discrédité. Je suis au carrefour, je te dis, si tu as besoin de moi! Passons, passons...

Tu vois chère personnage, tu t'es approprié les deux question que je me posais, alors qu'il n'y avait qu'une qui t'appartenait, en supposant naturellement, que tu puisse posséder quoi que ce soit. Mais tu l'as peut être posée auparavant , alors je te la cède. Regarde ou j'en suis, à céder à mes personnages. Soyons positifs, ça m'évitera surement de refaire les mêmes erreurs. « Balivernes! » dis tu. Tu es trop sûre de toi, comme à ton accoutumé. Tu as déjà vécu en moi? Tu as déjà fréquenté mes démons? Oh que non! Tu es à milles lieux de là. Tu me connaitrais, mais pas eux. Ah! Tu sais par contre ou est ce qu'ils ont élu domicile, je te l'accorde. Mais tu ne te rends pas compte, de quelle manière on cohabite. Laisse moi donc te donner un aperçu. Entre eux et moi, une grande muraille, bâtit par mes soins depuis qu'ils ont décidé de venir déranger ma quiétude. Sa construction fut pénible, car elle devait être assez solide pour les dissuader d'y créer une quelconque brèche. Seulement, vu mes tendances masochistes, c'est moi qui les créais ces brèches afin d'inviter quelques uns à me rejoindre là ou je me taire. Alors oui, les mettre noir sur blanc les matérialise, avec toute leur laideur, toute leur voracité et toute leur puissance. C'est pour cela, que je dois être prêt avant d'entreprendre une telle besogne, rassembler mes forces et aiguiser mes armes. Car nul retraite n'est possible. Tu as tout noté? On peut passer?


On arrive à ma partie favorite: La censure, ah non celle là n'est pas mienne, elle appartient à un certain A. La mienne serait plutôt celle qui parle de l'autocensure, bien que le terme ne convient pas totalement à la situation à vrai dire. Il faudrait tout de même commencer par souligner quelques détails important : je ne suis pas sur de publier que la non-merde comme tu dis, au contraire je publie des essais au vrai sens du terme. Et laisse moi te donner quelques buts à ces essais :. «

  • commenter et expliquer le réel.

  • préciser sa place dans le monde et donner sa vision du monde.

  • une expérience, une naissance, en philosophie : une phénoménologie (conscience au monde individuelle qui vise à rejoindre un savoir plus vaste)

  • une écriture qui vise une connaissance : se connaître dans et avec le monde. Se découvrir en précisant sa pensée, dans le texte même cela engendrera une forme d’errance, un centre et des digressions . »

Alors oui je me fixe une hauteur limite au dessous de la quelle je ne dois pas descendre et je tente constamment de la surpasser, un peu à la manière des perchistes. Sans quoi je ne pourrais pas me satisfaire moi même, puisque, je le redis encore, je suis égoïste quand j'écris et c'est cet égoïsme qui donnera à ce que je compose un altruisme, relatif certes, mais existant pour nombres de personnes.


Pour finir, chère personnage, j'attends impatiemment ton retour parmi les tiens, dans le royaume de mon imaginaire, bien que tu soit réel. Car dans ces contrées, ton épanouissement sera garantit. Par mes soins ta vie sera trépidante et satisfaisante. Je ne suis pas très loin, fais moi signe et je serais là pour toi, au carrefour!


Avec amour, ton Créateur »


Et voilà, c'est fait. Je vous tiens au courant des résultats de mon expérience nouvelle.


Par RadioDrama


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Deux Questions

>> lundi 19 janvier 2009


Je parlais hier soir avec une très bonne amie qui avait l'habitude d'accepter ma franchise, voire qui aimait ça. Pourtant hier soir, ce ne fut pas le cas, j'étais étonné de voir une réaction dont elle avait pas la coutume d'avoir. Peut être est ce la sensibilité du sujet qu'on abordait ou le fait que je voulais expliquer logiquement quelque chose qui ne se prêtait pas facilement à une telle approche. Il faut dire aussi qu'on n'avait pas l'habitude de rentrer dans des conflits, mise à part quelques piques que j'aimais assigner à son ego, qui disons le, dépasse les proportions conseillées ou les appellations qu'elle ose employer en me désignant sachant que ça m'irrite mais qui finissaient souvent par m'amuser. J'ai fini par me rabattre sur l'humour pour échapper à l'échange verbal qui s'envenimait un chouïa, méthode qui marche généralement. Le hic c'est que je revenais à la charge, en critiquant cette fois un texte qu'elle avait composé et publié, que je trouvais pour ma part totalement « commercial ». Je m'explique: commercial du point de vue qu'il a été écrit pour susciter l'intérêt des lecteurs, les pousser à réagir le tout sur une idée réchauffée, recyclée presque cliché. A ma critique sa réponse fut : « Comme ça, il y'en aura pour tout les gouts ». Et je ne suis pas adepte de ce principe. Je pense que quand on compose, de la prose, de la poésie ou disons de l'art généralement, on doit être égoïste, pas de tel sorte à négliger le lecteur, loin de là, mais qu'on doit écrire en premier lieu pour soi avant autrui. Et c'est ce qui fait que, selon moi, la composition qu'on produit porte en elle une part de soi, une empreinte personnel qui fait son unicité et son originalité.

Pour revenir à notre discussion, sa réponse à ma critique, qu'elle a accepté cette fois, m'a étonné : « Je manque d'inspiration c'est pour ça ». Elle m'a étonné parce que ce n'est encore pas son habitude que de chercher des excuses. Elle assume d'habitude, au point de tomber dans la mauvaise foi, dans certains cas. Ceci dit c'est tout le personnage, à prendre ou à laisser. Quand j'y repense, maintenant, je vois peut être ce qu'elle voulait défendre sans trouver les arguments pour le faire. Le lecteur qui sera attiré par cet article, le lira et réagira de suite, serait tenter de découvrir d'autres publications qui cette fois seraient plus intéressantes et plus constructives(je pense ne pas me tromper, si c'est le cas elle sait ou me trouver). Une méthode de « marketing » que moi je condamne, « en allant me réfugier derrières mes idéaux », mais qui fait qu'elle a de plus en plus de lecteurs, du coup de plus en plus de publications. Le dialogue nocturne continua donc et arriva là ou je ne voulais pas qu'il arrive: « Pour quoi n'as tu pas pondu une seule ligne depuis un bon bout de temps? » Et là encore je fus étonné, puisqu'à cette question je n'avais pas de réponse et que depuis quelques temps, je ne dépassais pas les quelques lignes pour ensuite les abandonner à l'oublie. Hier par contre la réponse me parut claire. Spontanément je répondais à cette question. Surement parce que la réponse est intimement liée à l'égoïsme dont je parlais: On a toujours besoin de faire des introspections, de se poser des questions... Chacun à sa manière bien évidemment, la mienne étant l'écriture, de plus elle a le mérite de me soulager et de m'aider relativement à affronter mes doutes, mes peurs, mes tares... Seulement en ce moment je sais qu'il y quelques démons qui me rangent, quelques chose qui a besoin de se révéler et bien que je ne saurais définir avec exactitude sa nature, je sais qu'une introspection de la sorte, aura deux résultats possible : me soulager ou m'enchainer, si ce n'est sombrer un peu plus. Et là je serais peut être submergé par un nombre écrasant de démons intimes que j'aurais à mater ou même combattre. En un mot la lâcheté, m'empêche de faire mes voyages habituels. « Et depuis quand sommes nous lâches? ». et voilà une deuxième question dont la réponse m'horripile, m'effraye aussi. Il faut dire que le fait de se révéler à soi et par la même occasion à tout ceux qui se laisseront aller à lire ce qu'on produit de plus intime, est loin d'être lâche au contraire, et là qu'on me traite de mégalomane que m'importe, c'est un signe de courage que rare ceux qui sont capable d'en faire preuve. S'en abstenir devient surement lâche, et nous le sommes pas qu'elle disait. Deux questions donc aux quelles, j'ai répondu partiellement et une question qui reste encore sans réponse : « Dois je mettre de coté mes doutes, mes craintes et ma lâcheté, et entreprendre ce maudit voyage? Serait ce sage? ». Vivement qu'elle croise ma route, cette réponse!

Par RadioDrama

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Guernica

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