A mon personnage rebelle

>> mardi 20 janvier 2009

© Rafael Castañer Zutpequenya Rebelion



J'ai respecté ton anonymat, et tu m'en remercie. Mais tu n'as pas respecté l'anonymat de mon personnage. Certes il s'agit de toi, et en tant qu'être humain tu jouis de certains droits, mais pas en tant que personnage. Car dans ce cas tu m'appartiens, ta volonté s'efface devant la mienne, ta liberté ne dépend que de mon imaginaire et tes objections sont rejetées d'office par mon tribunal. Plus d'ego, plus de libre arbitre, j'ordonne et tu exécute. Mais de retour du royaume de Morphée, je me rends compte que ce cher personnage s'est rebellé, il a décidé de se justifier, non, que dis je, d'expliquer certains points, nuance. Un personnage est capable de prendre de telles décisions et d'accomplir ces actes, sans ma permission? Certainement pas et tout dépassement mérite sanction et elle ne saura tarder.

Il est toute fois préférable, pour l'instant, de chercher les causes de cette rébellion pour ne pas à avoir en subir d'autres. Première cause potentielle: mon personnage existe au delà de mes textes. Toute fois cela ne lui donne pas le droit de bafouiller mes commandements et je ne suis ni le premier ni le dernier à avoir transformer le réel en fictif. Donc à rejeter. Ah! Mais attendez, je connais la cause, mon personnage est doté d'un ego sur dimensionné. Mais le traitement que j'emploie pour éliminer les spécificités réelles de mes sujets est efficace. Non je crois que j'aurais du augmenter les doses. Comment ai-je pu négliger ça? Résultat: je dois gérer ce personnage, peut être même discuter avec lui! Laissez moi voir mes manuels, mes références. Attendez que je regarde dans celui là aussi. Rien, aucun mode d'emploi aucune notice ni conseil. Non mais regardez moi ça! Il ose s'adresser à moi! Il ose me montrer du doigt! Quel culot!


Qu'il en soit ainsi, ma colère s'abattra sur lui et il regrettera amèrement.


Pour le moment, et comme on est confronté à une expérience nouvelle, voyons ce que ceci donnera. Allez jouons le jeux, on aura pas grand chose à perdre, hormis le personnage en lui même, que je pense avoir déjà perdu.


« Chère personnage,


Je me suis décidé enfin à t'adresser ses quelques lignes. Non sans peine, car ton départ m'a bouleversé et ton culot m'a agacé. Ceci dit, j'aime les expérience nouvelles. Sache donc très chère que je suis constamment pris au piège de la réalité et je n'ai jamais cessé de l'être. Seulement je peux m'échapper par moment du rationalisme et de la logique, pour les observer d'un monde ou ils n'ont pas recourt. Un monde où il n'y a de logique que celle qui me convient, ou le rationnel a épousé l'irrationnel avec ma bénédiction. Mais plusieurs liens me rattache à cette réalité et appliquer ce qui a court dans l'autre monde dans celui là, serait une grave erreur. Tu devrais donc garder à l'esprit que certains faits peuvent être expliqués par la logique, entre autre le sujet de notre querelle. Mais bon là n'est le sujet comme tu dis!


Ce qui m'étonne par contre, c'est le fait que tu considère que je suis resté à ce carrefour, pire que je trébuche! Sache alors que ces sentiers, me sont très familiers, j'en connais le moindre détour, le moindre caillou et les moindres déchets aussi. Je ne cesse de les parcourir de long en large et tout ceux qui sont passé par là m'ont aperçu faire un feu ou converser avec un voyageur. Mais je ne fais pas partie de ceux qui cherche la fin de la route. J'attends encore de la connaître parfaitement, d'essayer tout ses croisements et sentiers. Une tache ardue je te l'accorde mais qui vaut le coup d'y laisser quelques efforts. Alors si tu as une longueur d'avance, sache qu'elle suit une seule direction peut être plusieurs sens, mais la direction reste la même. Ma proposition reste donc de mise : si tu veux découvrir d'autres chemins, je serais là ou on s'est quitté.


Venons donc à ma critique : « Commercial du point de vue qu'il a été écrit pour susciter l'intérêt des lecteurs » dis-je. Mais je dis aussi: « le tout sur une idée réchauffée, recyclée presque cliché », Tu l'auras pas vu ou tu l'as peut être « délibérément contourné »? Ce qui a fait que l'idée est venue tronquée, incomplète, facile à balayer. Attention à ce genre de procédé, il a le mérite d'être efficace sur une courte durée, mais facilement discrédité. Je suis au carrefour, je te dis, si tu as besoin de moi! Passons, passons...

Tu vois chère personnage, tu t'es approprié les deux question que je me posais, alors qu'il n'y avait qu'une qui t'appartenait, en supposant naturellement, que tu puisse posséder quoi que ce soit. Mais tu l'as peut être posée auparavant , alors je te la cède. Regarde ou j'en suis, à céder à mes personnages. Soyons positifs, ça m'évitera surement de refaire les mêmes erreurs. « Balivernes! » dis tu. Tu es trop sûre de toi, comme à ton accoutumé. Tu as déjà vécu en moi? Tu as déjà fréquenté mes démons? Oh que non! Tu es à milles lieux de là. Tu me connaitrais, mais pas eux. Ah! Tu sais par contre ou est ce qu'ils ont élu domicile, je te l'accorde. Mais tu ne te rends pas compte, de quelle manière on cohabite. Laisse moi donc te donner un aperçu. Entre eux et moi, une grande muraille, bâtit par mes soins depuis qu'ils ont décidé de venir déranger ma quiétude. Sa construction fut pénible, car elle devait être assez solide pour les dissuader d'y créer une quelconque brèche. Seulement, vu mes tendances masochistes, c'est moi qui les créais ces brèches afin d'inviter quelques uns à me rejoindre là ou je me taire. Alors oui, les mettre noir sur blanc les matérialise, avec toute leur laideur, toute leur voracité et toute leur puissance. C'est pour cela, que je dois être prêt avant d'entreprendre une telle besogne, rassembler mes forces et aiguiser mes armes. Car nul retraite n'est possible. Tu as tout noté? On peut passer?


On arrive à ma partie favorite: La censure, ah non celle là n'est pas mienne, elle appartient à un certain A. La mienne serait plutôt celle qui parle de l'autocensure, bien que le terme ne convient pas totalement à la situation à vrai dire. Il faudrait tout de même commencer par souligner quelques détails important : je ne suis pas sur de publier que la non-merde comme tu dis, au contraire je publie des essais au vrai sens du terme. Et laisse moi te donner quelques buts à ces essais :. «

  • commenter et expliquer le réel.

  • préciser sa place dans le monde et donner sa vision du monde.

  • une expérience, une naissance, en philosophie : une phénoménologie (conscience au monde individuelle qui vise à rejoindre un savoir plus vaste)

  • une écriture qui vise une connaissance : se connaître dans et avec le monde. Se découvrir en précisant sa pensée, dans le texte même cela engendrera une forme d’errance, un centre et des digressions . »

Alors oui je me fixe une hauteur limite au dessous de la quelle je ne dois pas descendre et je tente constamment de la surpasser, un peu à la manière des perchistes. Sans quoi je ne pourrais pas me satisfaire moi même, puisque, je le redis encore, je suis égoïste quand j'écris et c'est cet égoïsme qui donnera à ce que je compose un altruisme, relatif certes, mais existant pour nombres de personnes.


Pour finir, chère personnage, j'attends impatiemment ton retour parmi les tiens, dans le royaume de mon imaginaire, bien que tu soit réel. Car dans ces contrées, ton épanouissement sera garantit. Par mes soins ta vie sera trépidante et satisfaisante. Je ne suis pas très loin, fais moi signe et je serais là pour toi, au carrefour!


Avec amour, ton Créateur »


Et voilà, c'est fait. Je vous tiens au courant des résultats de mon expérience nouvelle.


Par RadioDrama


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Deux Questions

>> lundi 19 janvier 2009


Je parlais hier soir avec une très bonne amie qui avait l'habitude d'accepter ma franchise, voire qui aimait ça. Pourtant hier soir, ce ne fut pas le cas, j'étais étonné de voir une réaction dont elle avait pas la coutume d'avoir. Peut être est ce la sensibilité du sujet qu'on abordait ou le fait que je voulais expliquer logiquement quelque chose qui ne se prêtait pas facilement à une telle approche. Il faut dire aussi qu'on n'avait pas l'habitude de rentrer dans des conflits, mise à part quelques piques que j'aimais assigner à son ego, qui disons le, dépasse les proportions conseillées ou les appellations qu'elle ose employer en me désignant sachant que ça m'irrite mais qui finissaient souvent par m'amuser. J'ai fini par me rabattre sur l'humour pour échapper à l'échange verbal qui s'envenimait un chouïa, méthode qui marche généralement. Le hic c'est que je revenais à la charge, en critiquant cette fois un texte qu'elle avait composé et publié, que je trouvais pour ma part totalement « commercial ». Je m'explique: commercial du point de vue qu'il a été écrit pour susciter l'intérêt des lecteurs, les pousser à réagir le tout sur une idée réchauffée, recyclée presque cliché. A ma critique sa réponse fut : « Comme ça, il y'en aura pour tout les gouts ». Et je ne suis pas adepte de ce principe. Je pense que quand on compose, de la prose, de la poésie ou disons de l'art généralement, on doit être égoïste, pas de tel sorte à négliger le lecteur, loin de là, mais qu'on doit écrire en premier lieu pour soi avant autrui. Et c'est ce qui fait que, selon moi, la composition qu'on produit porte en elle une part de soi, une empreinte personnel qui fait son unicité et son originalité.

Pour revenir à notre discussion, sa réponse à ma critique, qu'elle a accepté cette fois, m'a étonné : « Je manque d'inspiration c'est pour ça ». Elle m'a étonné parce que ce n'est encore pas son habitude que de chercher des excuses. Elle assume d'habitude, au point de tomber dans la mauvaise foi, dans certains cas. Ceci dit c'est tout le personnage, à prendre ou à laisser. Quand j'y repense, maintenant, je vois peut être ce qu'elle voulait défendre sans trouver les arguments pour le faire. Le lecteur qui sera attiré par cet article, le lira et réagira de suite, serait tenter de découvrir d'autres publications qui cette fois seraient plus intéressantes et plus constructives(je pense ne pas me tromper, si c'est le cas elle sait ou me trouver). Une méthode de « marketing » que moi je condamne, « en allant me réfugier derrières mes idéaux », mais qui fait qu'elle a de plus en plus de lecteurs, du coup de plus en plus de publications. Le dialogue nocturne continua donc et arriva là ou je ne voulais pas qu'il arrive: « Pour quoi n'as tu pas pondu une seule ligne depuis un bon bout de temps? » Et là encore je fus étonné, puisqu'à cette question je n'avais pas de réponse et que depuis quelques temps, je ne dépassais pas les quelques lignes pour ensuite les abandonner à l'oublie. Hier par contre la réponse me parut claire. Spontanément je répondais à cette question. Surement parce que la réponse est intimement liée à l'égoïsme dont je parlais: On a toujours besoin de faire des introspections, de se poser des questions... Chacun à sa manière bien évidemment, la mienne étant l'écriture, de plus elle a le mérite de me soulager et de m'aider relativement à affronter mes doutes, mes peurs, mes tares... Seulement en ce moment je sais qu'il y quelques démons qui me rangent, quelques chose qui a besoin de se révéler et bien que je ne saurais définir avec exactitude sa nature, je sais qu'une introspection de la sorte, aura deux résultats possible : me soulager ou m'enchainer, si ce n'est sombrer un peu plus. Et là je serais peut être submergé par un nombre écrasant de démons intimes que j'aurais à mater ou même combattre. En un mot la lâcheté, m'empêche de faire mes voyages habituels. « Et depuis quand sommes nous lâches? ». et voilà une deuxième question dont la réponse m'horripile, m'effraye aussi. Il faut dire que le fait de se révéler à soi et par la même occasion à tout ceux qui se laisseront aller à lire ce qu'on produit de plus intime, est loin d'être lâche au contraire, et là qu'on me traite de mégalomane que m'importe, c'est un signe de courage que rare ceux qui sont capable d'en faire preuve. S'en abstenir devient surement lâche, et nous le sommes pas qu'elle disait. Deux questions donc aux quelles, j'ai répondu partiellement et une question qui reste encore sans réponse : « Dois je mettre de coté mes doutes, mes craintes et ma lâcheté, et entreprendre ce maudit voyage? Serait ce sage? ». Vivement qu'elle croise ma route, cette réponse!

Par RadioDrama

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