On veut de la cerise...

>> samedi 21 février 2009

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Martha 3éme partie

>> samedi 7 février 2009


« Bonjour, Fab' ». Ah ce sacré Fab' le premier debout de tout le squat et pourtant le plus camé de tous. Il se réveil à l'aurore grimpe sur le toit pour admirer le levé du soleil, Il faut surtout pas lui demandé pour quoi tient-il tant à le faire, il se mettra dans tout ces états et boudera pendant le reste de la journée. Enfin, on rencontre de drôle de pigeons dans des endroits pareils et il n'est pas le pire exemple. Allez, un café chez Gio, et au boulot. Celui la aussi est un drôle de personnage, qui n'a de l'italien que le nom ou le surnom devrait je dire. Ah si! son béret, qui date de l'époque à laquelle il travaillait comme garçon de café à Naples ou on lui a préféré Gio à Mohsen. Depuis il se prend pour un Napolitain, un vrai. « Martha! » En rallongeant la première syllabe, comme l'aurait prononcé un Italiano vero, s'il vous plait. « Gio! Comment vas tu? Alors, des nouvelles de la famille à Naples? » Je ne peux m'empêcher de me prêter à son jeu. « Si, si, va bene la familia. Alora un café comme d'abitoude? » Un Italien tu parles! Une journée qui s'annonce comme toute celle que j'ai vécu depuis que j'ai abandonné ma « bonne situation » comme disait mon père. Oui pour résumer, je suis diplômée en Histoire de L'art, j'avais un bon poste au sein d'un musée de renommée et je faisais des études de marketing à coté pour reprendre ensuite la galerie d'art de mon paternel, jusqu'au jours ou je décidai d'abandonner cette vie pour une autre, disons plus satisfaisante à mes yeux. Ma guitare, mes pinceaux, mes colocataires, les squats et Chez Gio, voilà à quoi se résume ma vie. Un choix qui ne fut certes pas évident , mais qui m'a libéré d'une vie monotone et ennuyante. Je ne pouvais vivre entourées de snobs de tout genre et de coincés. Je leurs préfère largement mes colocataires, eux au moins savent vivre. Aussitôt mon café fini, je me laissait emporter par mes pas, à travers les rues de la capitales que j'ai préféré à ma ville natale. Je parcourais ses boulevards, ses rues et ses ruelles, en m'arrêtant de temps à autre pour esquisser un croquis ou deux. J'aimais aussi à me prélasser dans les parcs, tantôt plongée dans la lecture d'un roman, tantôt chatouillant les cordes de ma guitare. Vient midi, un bon petit plat « Italo-Tunisien » chez Gio et me voilà partie pour ma petite place, jouant et chantant pour les passants, bien qu'ils ne méritent pas ça. Mais il faut bien gagner sa vie. Oui messieurs dames, je gagne ma vie! D'une façon peu conventionnelle, mais honnête. Voilà ma journée, simple, monotone certes mais satisfaisante.

Mais depuis quelques jours, à l'heure des sorties de bureau, j'avais remarqué un homme, la trentaine, assez grand , habillé et coiffé maladroitement qui se postait à quelques mètres de moi et qui restait pointé là à m'écouter ou à ma regarder, que sais-je, jusqu'à mon départ. Il ne me dérangeait pas à vrai dire, et il n'avait pas l'air d'être l'un de ces vicieux que les filles de ma situation connaissaient que très bien, malheureusement. J'avais l'impression, à première vue, de le connaître. L'aurais je vu quelques part? Faisait il partie de mon ancienne vie que j'ai volontairement enterrée quelques part dans ma mémoire? Non, c'est très improbable. Ce n'est pas seulement une impression de déjà vu, ça va bien au delà de ça. J'ai comme le sentiment que j'avais partagé quelques chose d'intense avec lui, mais que je ne saurais pas définir exactement. Au bout de quelque temps je commençais à m'habituer à sa présence, ça devenait une sorte de rendez vous journalier entre nous, moi accroupie ici, lui debout à coté de la bouche de métro. Un lien mystérieux nous unissaient, un dialogue silencieux s'engageaient entre nous, mais il me rendait jamais mes sourires! Qu'importe de toute façon.

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Martha 2éme partie

>> mardi 3 février 2009


La premiére partie est IcI




17h30 enfin! Je débranche mon ordinateur, le met dans sa sacoche, rassemble les quelques brouillons qui trainaient sur le bureau et je m'arrache au siège qui m'a emprisonné toute la journée. Je dois passer par le bureau du chef pour lui remettre mon article. Et puis non, il va encore me sortir sa fameuse phrase : «Huh! Au dernier moment, comme d'habitude. » Il l'aura par mail son article, ça m'évitera de sentir l'odeur infecte de son cigare et entendre la nuisance sonore qui lui sert de voix.

Ascenseur, parking, bip et vroum! Enfin libre. Un week-end à me prélasser sur mon cher canapé et à trouver des excuses pour ne pas sortir. Première à gauche, au feu prendre à droite et le periph' hideux t'ouvre les bras pour t'entrainer dans cette succession de panneau d'indications, de feux de signalisations et de chauffards: La modernité! Tsss. « Route barrée pour cause d'accident grave, veuillez prendre... » Qu'importe ce que je vais prendre, l'essentiel c'est que je vais rejoindre mon 20m² mal éclairé et mal aéré. J'allume mon GPS. « Au prochain carrefour, prendre à gauche. » Et comme un élève modèle je me range à gauche pour prendre le trajet conseillé. Au bout de la rue étroite que je venais de parcourir, une grande place « Serrez à droite, au feu prenez la bretelle » Oui maitre! Des gestes machinales comme cette voix qui s'efforce d'être humaine sans y parvenir. Au feu je plonge ma main dans la poche de ma veste à la recherche de mon autre joaillier. Je m'allume une cigarette, le feu passe au vert, et ma voiture ne bouge pas d'un poil, je ne bouge plus. Cette place, ces cris, ces sons de pas saccadés, je suis déjà venu ici, ce n'est pas juste une impression de déjà-vu, je me rappel tout les détails. Je suis déjà venu ici, oui, mais en rêve! Ce rêve qui m'a hanté depuis des mois, ce rêve qui revenait tout les soirs me rappeler que je suis son prisonnier, ce rêve qui était plus réel que la réalité.

« Mais tu vas bouger espèce de... ». Je me range sur le coté en ignorant les recommandation du GPS et je sort de la voiture. Les mêmes senteurs, le soleil qui plonge dans l'horizon, les mêmes passants qui te bouscules sans crier gare, serait ce encore un rêve. Non cette fois ci c'est bien réel! Et puis cette mélodie, la même que j'entendais dans mon sommeil! Je cherche des yeux l'endroit d'où elle pouvait venir, en vain, les passants cachait la vue, tellement ils s'entassaient sur les trottoirs. Je me fie à mon ouï et j'avance bousculant tout ceux qui me croisent et ignorant les regards noirs qui se posaient sur moi. La musique fut de plus en plus proche et l'impatience me gagna. Je sentais que je ne tiendrais pas longtemps, mon souffle devient saccadé et j'avais du mal à rester conscient . J'arrive enfin à coté de la bouche de métro. Pétrifié, je la vois, je la reconnais: Les mêmes cheveux sombres, le même regard profond, la même robe rouge. Martha était là, accroupie à même le sol, tenant une guitare et chantant cette même mélodie sur la quelle on a dansé, dans mon rêve. Martha jouait, Martha chantait et les gens passaient. Quelques uns laissaient tomber une pièce, dans l'étui à guitare et Martha les remerciait en souriant, ce même sourire que je voyait dans mon rêve. Je reste planté là, écoutant Martha et sa guitare, admirant Martha et sa beauté. Les passants se font de plus en plus rares, la nuit prenait le dessus de plus en plus et le calme commençait à régner sur la place. Et moi je suis encore là, à quelques mètres d'elle, comme ensorcelé. Elle m'a remarqué, mais ne faisait pas trop attention à moi. Allumant une cigarette, Elle fini par m'adresser un sourire et commence à remballer ses affaires. Que dois je faire? Je ne peux pas la laisser partir encore une fois. Que dois je dire? « Bonsoir, je vous ai vu en rêve »? Martha me tourne dos, tire sur sa cigarette et part dans la direction opposée. Moi je reste encore planté ici la suivant du regard.

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Guernica

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Picasso

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