La cigale et la fourmi: revue et corrigée

>> lundi 29 septembre 2008




Une fourmi sage
qui comme prévoyait l’usage
thésaurisait pour se prémunir de l’orage.

Une cigale fringale
qui chantonnait,qui ricanait
et qui lors du décompte
avait tous les remords du monde
la faim aussi pour escompte
fin du conte.

La cigale et La fourmi
c’était l histoire telle que vous la connaissiez
ma version à moi est tout autre
soyez a l’ écoute ,vous êtes mes apôtres.
Vous ne vous êtes jamais demandés
ce que la cigale fredonnait ?
car la Fontaine avait omis de vous mentionner
les dessous cachés d’une grande péripétie.

Figurez vous chers amis
que notre cigale était un homme repenti
un homme d’honneur,mais un homme épris
d’une certaine fourmi…Notre fourmi.
Il l’aimait d’ un amour fou
d’un grand amour sans tabous
un amour enchanteur
qui l’a transformé en chanteur
des mélodies qui ne faisaient que raviver ses douleurs
des mélodies qui n’avaient pour écho que la froideur
car notre fourmi n’avait de cœur
que pour une vermine,son prince charmeur.

La fourmi travaillait sans rechigner
mais ce dont la Fontaine avait oublié de nous en parler
ce sont les déboires de notre héroïne tant adulée.
L’art de séduire est un don
qui coulait dans ses veines,dans son sang
mais pour séduire,il fallait beaucoup de labeur
car Channel et Gucci avait leur ampleur
les fragrances,les parfums et les senteurs
un rayon dont elle connaissait la splendeur
mais également la valeur.

La nuit tombée, de grâce,de glamour la fourmi flambait
la vermine dehors s’impatientait
comme si elle se réprimandait,elle regrettait
le rendez vous galant qu’elle avait formulé
auprès de notre fourmi ;la plus coquine des invités.
Il faut dire que les fourmis palpitent
au vue de la face de crabe de cette vermine maudite.
Dans la noirceur qui régnait
notre fourmi se faufila pour l’accompagner
dans la plus mondaine des soirées.

Minuit passé, notre fourmi étincelait
robe satinée,démarche élaborée
notre fourmi naturellement sophistiquée
se tenait seule dans un coin peu éclairé
car vermine est une face de crabe mesquine
vermine dansait sans se soucier
de la charmante fourmi qui l’observait
qui se sentait étouffée,indignée
dans son amour propre poignardée
elle qui avait tant travaillé.

Il faut dire qu’elle avait trop espéré
elle visait loin,elle s’est égarée
elle a toujours dédaigné
accorder sa bonté,sa beauté
à la cigale qui sur son sort se lamentait
un enseignant de musique,modeste mais qui l’aimait
et qui pour elle était prêt à tout donner.


Elle traîne sa robe, elle se traîne
elle rebrousse son chemin avec beaucoup de gène
des larmes qui démaquillent ses yeux haineux,
des peines qui maquillent son cœur fielleux
et deviner qui voit elle au loin ?
guitare à la main,allongé sur le foin
cette bonne vielle cigale fredonnant un refrain
« je t’ai aimé,je t’aime et je t’aimerais »
du Cabrel,c’est comme si c’était le moment opportun.
Rancunes au cœur, elle se rabattis sur la cigale sans dédain
"Tes fausses notes, vas les répéter ailleurs
J’ai beaucoup travaillé, tu n’auras jamais mes faveurs".

Moralité : En gribouillant, j’avais pour mission
De détruire l’image fantastique mais aussi drastique
De la fourmi qui a hanté mes nuits
Qui toute gamine,devant mes exercices de maths,
Forçait ma maman à être spartiate
Mais il faut avouer
Que notre fourmi s’en est sortie plus ou moins apurée
Ce n’est pas pour autant, que j’ai pas fait attention
De redorer, de corriger l’image de ma cigale
Peut être fainéante
Mais incontestablement attachante.

Une cerise inspirée qui a gribouillé :)

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Guernica

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