La lettre (suite).

>> lundi 17 novembre 2008


Je ment à moi même et je me perds
ton image me hante et prospère
je me vois encore chavirer devant ton regard si sincère
un regard sincère ne peut être éphémère
j'arrache la robe blanche et je me défais de ce calvaire
suis moi pour un nouveau départ pour qu'il n'y ait plus de gout amère
un bonheur qui ne durera pas cette fois le temps d'un éclair
"jamais je ne t'oubliais, c’est toi ou rien"
souviens toi de tes mots, une promesse qui ne peut s'évaporer en l'air.

Et à présent qu'est ce que tu deviens?
tu me cherche encore, tu te languis de moi?
ou est passé cette amour qui était le tien
te souviens tu de ta promesse, de tes mots imbibés de foi?
"jamais je ne t'oublierais, c'est toi ou rien"

mais à quoi servirais ses regrets
à quoi bon se noyer dans ce chagrin et pleurnicher
même si cette lettre, ce bout de papier lui parvenait
ses larmes noieraient les mots inscrits qui a leur tour s'effaceraient
demeure une question qui la torturait
une pensées qui n'arrêtaient pas de foudroyait son esprit égaré
de ravager son intérieur, de bousculer ses idées
la lettre a t elle retrouvé à un autre chemin, une autre destiné?
elle lui était adressée mais elle n'est jamais arrivée
sur quelle fenêtre s'était elle arrêtée?


Ma lettre gisait auprès de toi mais tu ne la voyais pas
Relis la et tu comprendras
l'amour est un jeu dont je suis l'unique perdant
tu te crois victime mais tu ne l'es pas
quand ma lettre sonnait à ta porte, tu choisissais déjà ta robe en blanc
si je ne te souhaite pas la vie à laquelle tu inspire et tu inspireras
c'est que je te souhaite bon débarrât et bon vent

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La Lettre

>> dimanche 9 novembre 2008



Assise au rebord de sa fenêtre
se débinant de ses souvenirs qui se feutrent
elle attendait cette lettre,ces lettres
si seulement elle le savait?
comment pouvait elle l'ignorait?

La lettre, il lui a écrite
mille et une fois il l'a transcrite
essence de son cœur
une fragrance de douceur
un cri au bonheur
si seulement elle savait
comment pouvait elle l'ignorer

que lui dire
que lui écrire?
lui parler de l homme qu'il est
ou peut être de l'homme qu'il était
un homme qu'elle a transformé, transfiguré
un homme qui se cherchait
un homme perdu
qui ne s'est jamais retrouvé
un sort qu'elle a jeté
dans un élan de naïveté
une inconscience émancipée
qui fleuretait en toute légèreté
avec son âme déboussolée

elle contemplait la lune
il décapitait la brume
elle attendait sa lettre
il déversait son mal être

elle était devant ses yeux
au plus profond de ses yeux
et il ne voyait qu'elle
elle qui savait tout
qui s'entêtait à aller au bout
de ses derniers retranchements
de ses paris fous
elle attendait au bords de sa fenêtre
priait son étoile, ses ancêtres
à quand lui parviendra la lettre?


Une Cerise inspirée...qui a gribouillé :)

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SARRAH ( suite)

>> lundi 3 novembre 2008

CHAPITRE PREMIER (Suite)

III FLASH BACK EN NOIR ET BLANC

Pendant deux minutes, ses yeux n’avaient pas quitté le rétroviseur de sa voiture. Une petite cassure lui flouait la vue, mais son regard scripteur décortiquait avec précision cet endroit qu’elle avait tant fréquenté.

Rien n’avait changé. C’est comme si le temps s’était arrêté la depuis sa dernière visite. Peut être était ce, ce qu’elle appréciait le plus dans ce coin !! L’impression du temps qui se fige…pourtant, ce n’était qu’une illusion qui s’évapora dès qu’elle fut son entrée.

Tout avait changé. Le style baroque qui lui a souvent inspiré la sensation d’être métamorphosée en une espèce de marquise loufoque avait cédé sa place à une décoration moderne donnant au bistro un petit air de discothèque haut en couleurs.
D’ailleurs, les couleurs noir et blanc qui avaient donné leurs noms à ce salon, ont fait profil bas devant une alternance des couleurs pourpre et mauve royal, régnant à présent en maitres des lieux.
Elle sourit, et se dit à elle-même : « ils n’ont rien négligé mis à part la dénomination !! « pourpre et mauve » !!Pas aussi élégant qu’un « noir et blanc » !! ».
Les majestueuses guirlandes qui ornaient auparavant le toit de mille et une lueurs ont elles aussi su tirer leur révérence devant les nouvelles lustres en cartons qui rappelaient des nuages d’étoiles éparpillées dans l’étendu du ciel.
Bien que tout avait changé et aussi drôle que sa puisse paraitre, désormais, elle aimait bien la nouvelle atmosphère, le nouveau souffle…et elle venait de tout comprendre !! Non pas qu’elle n’avait pas de genre, non pas qu’elle aimait tout, non pas qu’elle préférait tout, mais en fait, elle appréciait l’harmonie, la beauté… et son bistro tel qu’il était devenu, tel qu’il s’était rhabillé, la subjuguait…

Tant dis qu’elle partait au loin dans ses pensées accompagnée de la douce mélodie de la pluie, ce chant divin des âmes célestes errant à jamais dans l’espace vaste, pleurant la perte d’une vieille âme réincarnée dans un corps terrestre, une voix l'interrompit.
Une voix d’homme, une voix qu’elle reconnu tout de suite sans grande peine alors qu’elle en avait oublié la résonance et même l’existence. C’était Mourad, le serveur. Un garçon marrant qui avait pour péché de s’adonner aux bavardages avec beaucoup trop de volubilité. Elle avait toujours vu Mourad comme un pingouin. C’était surtout son aspect vestimentaire qui lui inspirait cette vision. Une tenue en noir et blanc avec un petit papillon qui pondait autour de son cou. A l’époque, son ami et elle avaient pris l’habitude de le surnommer en cachette : monsieur l’empereur des pingouins !
Ça la faisait sourire.Ça la fait sourire encore.

Ce Mourad !! D’une façon ou d’une autre, c’est par son intermédiaire qu’elle avait connu son ami. Quoique ce jour la, Mourad chaumait tranquillement chez lui alors qu’elle faisait une des rencontres les plus marquantes de sa vie.
« Noir et Blanc » était un endroit qu’elle fréquentait beaucoup. Fidèle a ses habitudes, elle avait décidé d’y passer sa soirée en compagnie d’une amie. Elle s’installa tranquillement dans son coin préféré et attendis sagement cette dernière qui n’arrivait pas à mettre la main sur ses clefs et de ce fait accusait un retard …un des retards que Sarrah n’avait jamais pu oublier.
Mourad n’étant pas présent, elle fut donc obligée de s’adresser au premier serveur sur lequel ses yeux se sont posés.
- Monsieur
- Oui
- Thé aux amendes s’il vous plait
- Tout de suite
Il s’absenta pendant quelques minutes puis apporta le thé, un café et se assit.
- Que faites-vous ?
- Vous m’avez appelé, non ?je suis la ! alors, dites moi ?qu’est ce que vous êtes venu faire par ici toute seule ?
- Mais je ne vous permets pas !!comment osiez vous ?c’est quoi ces manières la ? allez me chercher tout de suite votre patron !!
- Ne vous énervez pas. Mais en faite, qu’allez vous lui dire ?que pour draguer un aussi charmant homme que moi, vous m’avez demandé de vous servir et vous avez refusé par la suite de m’accorder un petit moment de discussion. Mademoiselle, le patron est un ami à moi, le confort de sa clientèle lui importe beaucoup mais la réputation de son salon aussi !!une fille qui drague les hommes et qui crie au scandale dès que ces derniers lui font la causette, je doute fort qu’il appréciera !!
Puis, il éclata de rire…

Et elle comprit !!Comment n’a-t-elle pas remarqué l’absence de la tenue de pingouin ?sa démarche maladroite en apportant la commande ?ce n’était en aucun cas un serveur…et elle rougit.
- Je suis vraiment navrée !!je vous croyais être…je suis, je suis…!!ça n’arrive qu’à moi…le salon grouille de serveurs et je ne suis tombée que sur vous!!je suis vraiment embarrassée
- c’est pas du tout grave…loin de la !! vous savez, servir une aussi ravissante jeune demoiselle que vous est un vrai plaisir… en rentrant, je m’exercerais à cette nouvelle passion qui vient de naitre en moi et pour notre premier rendez vous en fin de semaine, vous me direz qu’est ce que vous pensez de mon habilité fragile, de mon talent d’Achille!!ça vous dis de m’aider à travailler ma vocation soudaine pour cette discipline qui seras désormais la mienne?

Et voila comment elle s’était trouvée assise dans soin coin préféré, dans le salon ou elle se plaisait tant, pendant une soirée étoilée, au près de lui…cet homme dont l'arrogance, l’audace , la finesse mais aussi la sympathie avaient fait de lui l’homme auquel elle a toujours aspiré.

Mourad l’interrompit dans ses pensées.

- Bonjours mademoiselle Sarrah !
- Bonjour toi.
- Vous me reconnaissez ?
- Oh que oui Mourad. Comment aurais je pu faire pour oublier les amandes au thé ?
Il se tordu de rire
- Toujours aussi sympathique mademoiselle !!comme vous adoriez les amandes !!je me souviens même, qu’une fois je me suis fait prendre par le patron en train de vous gaver d’amandes !! Dieu merci, monsieur connaissait notre patron !!
ça fait un bail qu’on vous a pas vu roder aux parages…2 ou 3ans presque ?!!
Elle sourit.
- 4 ans pour être précise !disons que ce sont les circonstances qui m’y ont contrainte. Mais je n’ai jamais oublié vos amandes. Sont-elles encore aussi fraiches et aussi délicieuses qu’à l’époque ?
- Vous me direz ce que vous en pensez dans une minute. Installez-vous à votre aise. Monsieur se joindra à vous ?
- Oui, monsieur se joindra à moi.

Une cerise inspirée...qui a gribouillé :)

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Guernica

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